Après 5 jours de grève des employés de Shell Gabon, l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP) a réuni la presse à la faveur d‘un point de presse organisé lundi 16 janvier, pour lui faire part de son intention de durcir le mouvement d’humeur dès ce 17 janvier si la Direction Générale de l’entreprise Shell continue de demeurer aphone et insensible aux propositions de sortie de crise faites par le personnel.
En moins d’une semaine de grève, les dommages collatéraux du mouvement d’humeur des employés de Shell Gabon sont énormes ! A en croire Sylvain Mayabi Binet, Secrétaire Général adjoint de l’ONEP « La société Shell Gabon SA a déjà perdu plus de 90 000 barils, ce qui correspond à une perte financière minimale de 4,5 millions de dollars ». Raison suffisante pour justifier l’intervention de l’ONEP qui a transmis la proposition de sortie de crise du personnel à Pascal Houangni Ambouroué, Ministre du Pétrole et des Hydrocarbures et par ailleurs facilitateur de ladite crise, le samedi 14 janvier dernier. Objectif : pousser la Direction Générale à tenir compte des propositions du personnel.
La pomme de discorde ?
C’est désormais un secret de polichinelle, Shell Gabon va quitter le pays éponyme au courant de ce mois. Du coup, les employés ne savent pas ce que l’avenir leur réserve. Lesquels employés exigent que leur indemnisation soit prise en compte pendant la reprise imminente. Pour ce faire, un comité de négociation a été désigné en Assemblée générale pour représenter les intérêts des travailleurs. Seulement à ce jour la question est drapée d’un total obscurantisme. Face à cette situation floue le personnel s’est tourné vers l’ONEP. Toujours selon Sylvain Mayabi Binet : « Le groupe Shell ne semble pas pressé de sortir de la crise. La société préfère perdre de l’argent par les effets de la grève plutôt que de satisfaire les revendications de ses employés ».
Un mouvement d’humeur qui risque de s’étendre à tout le secteur pétrolier déjà en crise si rien n’est fait. Une réalité que n’a pas cachée le Secrétaire Général Adjoint de l’ONEP. « Un accord sur cette proposition est vivement attendu par les employés ce jour lundi 16 janvier 2017. En absence d’un retour satisfaisant, l’ONEP se réserve le droit de durcir la grève dès demain mardi 17 janvier 2017 », a conclu Sylvain Mayabi Binet. Affaire à suivre…
YFI
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