La Chronique de l'Agitateur : Dégraissons le mammouth, il est temps !

Ces dernières années, nos experts en économie tirent la sonnette d’alarme pour nous prévenir des dangers qui nous guettent, et que, si rien n’est fait, nous mènent droit dans le mur, à moins de changer notre mode de gestion de la chose publique. Nos experts pointent du doigt la boulimie financière de l’Etat qui provoque une forte tension de trésorerie mettant à mal nos finances publiques, une situation qui a un effet domino sur la consommation, la création des richesses et hypothèque la croissance.

Ainsi qu’on le voit, les grandes surfaces se vident progressivement de leur clientèle qui préfère, migrer vers le marché noir, principale mamelle de l’économie souterraine, laquelle est une véritable sangsue pour l’assiette fiscale. Le marché noir propose de meilleures offres d’achats bien qu’issues de la contrebande : la fourchette tarifaire épouse l’air du temps. Un argument marketing de taille qui séduit grand monde surtout en cette période de crise économique. Laquelle se traduit par la précarité qui cogne désormais à nos portes, la misère se lie dans les yeux, et que dire de l’insécurité qui est en passe d’atteindre des pics…

Certes, reconnaissent les experts, il n’y a pas péril en la demeure, on peut encore remonter la pente. Mais des mesures d’austérité, voire impopulaires doivent être envisagées si nous voulons sortir de la merde dans laquelle on patauge depuis cette dernière décennie. Voici pourquoi, ces économistes préconisent comme thérapie : l’assainissement des finances publiques qui passe par une réduction drastique du train de vie de l’Etat. Pour y arriver, le gouvernement a donc pris d’importantes mesures dans ce sens : réduction de 5% des salaires des ministres et autres pontes qui ronronnent dans les bureaux des institutions constitutionnelles et administratives ; réduction de la taille du gouvernement ; réduction du nombre de conseillers des cabinets ministériels ; réduction des privilèges…, une pilule difficile à avaler surtout chez ceux-là qui étaient habitués à ces petites gâteries et qui, aujourd’hui, se montrent réfractaires.

Il fallait que cela arrive un jour ; il fallait qu’on mette un jour fin à ce gâchis qui a longtemps plombé les finances publiques ; il fallait ces mesures courageuses qui relèvent de la bonne gouvernance tant souhaitée par tous et encouragées par nos partenaires traditionnels au développement que sont la Banque mondiale et le FMI.

De mon point de vue, je crois que le gouvernement devrait aller un peu plus loin dans ses réformes. Une question brouille mon esprit : au fait que fout-on avec toute cette cargaison de membres du gouvernement dont on peut pourtant se passer ? Quarante ministres pour quoi faire ?

Sur cette même tribune, je proposais déjà deux ministres par province. On aurait ainsi une équipe gouvernementale de 18 membres, largement suffisant pour un petit pays d’un peu plus d’un million d’habitants. Il est temps de dégraisser le mammouth et cela, sans état d’âme…


L’Agitateur



Avec Gabon Eco

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